La lettre encyclique du Saint Père François, dans son sixième et dernier chapitre intitulé “Éducation et spiritualité écologique a pour introduction :

202. Beaucoup de choses doivent être réorientées, mais avant tout l’humanité a besoin de changer. La conscience d’une origine commune, d’une appartenance mutuelle et d’un avenir partagé par tous, est nécessaire. Cette conscience fondamentale permettrait le développement de nouvelles convictions, attitudes et formes de vie. Ainsi un grand défi culturel, spirituel et éducatif, qui supposera de longs processus de régénération, est mis en évidence.
Alors que ce dimanche 28 juin, à Angers, « Bruno Raffara et Jean Dinh s’engagent à suivre le Christ dans le sacerdoce... », la partie VI . « Les signes sacramentaux et le repos pour célébrer », nous semble entrer en résonance avec ce jour si particulier.

On peut tenter de résumer cette partie afin de la présenter dans cet espace :
VI. LES SIGNES SACRAMENTAUX ET LE REPOS POUR CÉLÉBRER
L’univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier. Saint Jean de la Croix enseignait que ce qu’il y a de bon dans les choses et dans les expériences du monde « se rencontrent en Dieu éminemment et à l’infini, ou pour mieux dire, chacune de ces excellences est Dieu même, comme toutes ces excellences réunies sont Dieu même ». Non parce que les choses limitées du monde seraient réellement divines, mais parce que le mystique fait l’expérience de la connexion intime qui existe entre Dieu et tous les êtres, et ainsi « il sent que Dieu est toutes les choses ». S’il admire la grandeur d’une montagne, il ne peut la séparer de Dieu.

Les Sacrements sont un mode privilégié de la manière dont la nature est assumée par Dieu et devient médiation de la vie surnaturelle. À travers le culte, nous sommes invités à embrasser le monde à un niveau différent. L’eau, l’huile, le feu et les couleurs sont assumés avec toute leur force symbolique et s’incorporent à la louange. La main qui bénit est instrument de l’amour de Dieu et reflet de la proximité de Jésus-Christ qui est venu nous accompagner sur le chemin de la vie. L’eau qui se répand sur le corps de l’enfant baptisé est signe de vie nouvelle.
Nous ne nous évadons pas du monde, et nous ne nions pas la nature quand nous voulons rencontrer Dieu. Dans l’Eucharistie, la création trouve sa plus grande élévation. La grâce, qui tend à se manifester d’une manière sensible, atteint une expression extraordinaire quand Dieu fait homme, se fait nourriture pour sa créature. Le Seigneur, au sommet du mystère de l’Incarnation, a voulu rejoindre notre intimité à travers un fragment de matière. Non d’en haut, mais de l’intérieur, pour que nous puissions le rencontrer dans notre propre monde. Uni au Fils incarné, présent dans l’Eucharistie, tout le cosmos rend grâce à Dieu. L’Eucharistie unit le ciel et la terre, elle embrasse et pénètre toute la création. C’est pourquoi, l’Eucharistie est aussi source de lumière et de motivation pour nos préoccupations concernant l’environnement, et elle nous invite à être gardiens de toute la création.

Le dimanche, la participation à l’Eucharistie a une importance spéciale. Ce
jour, comme le sabbat juif, est offert comme le jour de la purification des relations de l’être humain avec Dieu, avec lui-même, avec les autres et avec le monde. Le dimanche est le jour de la résurrection, le "premier jour" de la nouvelle création, dont les prémices sont l’humanité ressuscitée du Seigneur, gage de la transfiguration finale de toute la réalité créée. En outre, ce jour annonce « le repos éternel de l’homme en Dieu ».

De cette façon, la spiritualité chrétienne intègre la valeur du loisir et de la fête. La loi du repos hebdomadaire imposait de chômer le septième jour « afin que se reposent ton bœuf et ton âne et que reprennent souffle le fils de ta servante ainsi que l’étranger ». En effet, le repos est un élargissement du regard qui permet de reconnaître à nouveau les droits des autres. Ainsi, le jour du repos, dont l’Eucharistie est le centre, répand sa lumière sur la semaine tout entière et il nous pousse à intérioriser la protection de la nature et des pauvres.

Donnons maintenant la parole à Jean Dinh Van Hoan et Bruno Raffara en reprenant un extrait de leurs interventions présentées sur le site du diocèse :

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, ... » (Jn 15, 16). Donc je réponds à un appel du Seigneur. Ma joie de devenir prêtre, c’est d’abord celle de tous les chrétiens qui se savent connus et aimés de Dieu. Ensuite, c’est celle de vivre dans une relation personnelle d’amour avec le Christ en servant les autres. Puis celle de célébrer l’Eucharistie et les sacrements. Enfin, c’est la joie d’annoncer l’Évangile. Jean Dinh Van Hoan.
Écouter Dieu et mettre en pratique ce qu’il me dit, c’est le laisser se servir de moi pour le bien des autres. Et comme l’Église est le corps du Christ, quand j’obéis à l’Église, j’obéis au Christ. J’aurai la joie de vivre chaque moment uni au Christ et pour mes frères et soeurs, la joie de célébrer les sacrements par lesquels le Christ agit pour les hommes. Pour ceux qui ne connaissent pas Dieu, les occasions de parler de lui sont plus nombreuses qu’on ne le croit : c’est en le faisant que la joie se communique.
Bruno Raffara

Intentions de prière :

Pour reprendre les intentions exprimées par le Pape Jean Paul II dans sa prière pour les vocations :
« Père saint, qui déposes dans le cœur de l’homme vivant la semence de ton appel, fais que personne, par notre négligence, n’ignore ou ne perde ce don.
Seigneur Jésus fais qu’aujourd’hui, ton Église ne manque pas de nombreux prêtres saints qui annoncent à tous les fruits de ta mort et de ta résurrection.

Esprit Saint, insuffle dans le cœur de ceux qui sont appelés à la vie consacrée une intime et forte passion pour le Royaume, afin qu’ils mettent leur existence au service de l’Évangile.

Vierge très sainte, éveille la confiance dans le cœur des jeunes afin qu’il y ait toujours des pasteurs zélés ».