Laudato Si (3ème méditation)

Dans un monde où nous posons souvent des regards de possession, de domination, d’exclusion, des regards distants…

Nous contraignons et dominons « la Sœur la Terre »… nous n’entendons pas la diversité du monde…nous oublions la simplicité d’un beau coucher de soleil, d’un regard vrai d’un frère ou d’une sœur…
Oui l’Homme complique souvent les choses en voulant organiser, rationnaliser, codifier le rapport qu’il entretient avec la nature, avec les autres. Et aussi avec Dieu.

Quelques passages de l’encyclique qui nous touchent…

70. « Dans ces récits si anciens (parlant des textes de la Genèse), emprunts de profond symbolisme, une conviction actuelle était déjà présente : tout est lié, et la protection authentique de notre propre vie comme de nos relations avec la nature est inséparable de la fraternité, de la justice ainsi que de la fidélité aux autres. »
87. « Quand nous prenons conscience du reflet de Dieu qui se trouve dans tout ce qui existe, le cœur expérimente le désir d’adorer le Seigneur pour toutes ses créatures, et avec elles, comme cela est exprimé dans la belle hymne de saint François d’Assise :
Loué sois-tu, mon Seigneur,
Pour sœur notre mère la Terre,
Qui nous porte et nous nourrit,
Qui produit la diversité des fruits,
Avec les fleurs diaprées et les herbes. »

190 « Dans le schéma du gain il n’y a pas de place pour penser aux rythmes de la nature, à ses périodes de dégradation et de régénération, ni à la complexité des écosystèmes qui peuvent être gravement altérés par l’intervention humaine. De plus, quand on parle de biodiversité, on la conçoit au mieux comme une réserve de ressources économiques qui pourrait être exploitée, mais on ne prend pas en compte sérieusement, entre autres, la valeur réelle des choses, leur signification pour les personnes et les cultures, les intérêts et les nécessités des pauvres. »

222 « C’est un retour à la simplicité qui nous permet de nous arrêter pour apprécier ce qui est petit, pour remercier des possibilités que la vie offre, sans nous attacher à ce que nous avons, ni nous attrister de ce que nous ne possédons pas. Cela suppose d’éviter la dynamique de la domination et de la simple accumulation de plaisirs. »

Des paroles qui nous font espérer...

« Laudato si » est un texte qui nous positionne en tant que Chrétiens. C’est une joie que l’Eglise se « pause » sur ces sujets. Ce qui nous réjouit dans ce texte c’est que l’Eglise est en phase avec le monde et rejoint de nombreux non chrétiens qui partagent beaucoup de ces valeurs. Ce texte est un texte d’unité, plein de bon sens et de simplicité, un texte qui dépasse le monde des croyants.
Nous avons soif de sens et ce texte nous en donne : c’est dans les relations avec les autres et dans l’écoute de la nature que nous le trouvons, car nous, chrétiens, nous y trouvons Dieu.

Des choses à faire aujourd’hui…

Ce texte nous aide à vivre la famille (en prenant en compte les diversités qui la compose), à vivre l’associatif (expérimenter le service et le don), à vivre la nature (par le scoutisme par exemple)… Ce texte nous oblige à faire l’effort d’aller vers, de changer…
Nous voulons laisser la création reprendre la barre quand nous jardinons et lorsque nous attendons de belles récoltes de miel… Il nous faut accepter le rythme des saisons, l’irrégularité des productions, les aléas de la météo, les plantes « indésirables », le partage avec les oiseaux… Nous adapter sans violence, sans radicalisation, accepter d’y passer du temps pour récolter les fruits, penser à rendre grâce pour les dons de la nature.

Prière pour aujourd’hui

Merci, pardon, s’il te plaît : 3 mots pour, jour après jour, faire alliance avec le Seigneur…
Pardon… Seigneur, pardonne-nous notre manque d’humilité, notre égoïsme, notre volonté de dominer la nature et les autres.
Merci… Pour les hommes et la Nature que nous côtoyons tous les jours, Merci Seigneur. Que la diversité soit toujours une richesse, que l’autre soit toujours « des terres à explorer » comme nous le rappelle un chant scout…
S’il te plaît… Ouvre nos yeux sur ta création, que nous sachions y prendre la juste place qui nous a été confiée. Accorde-nous le don de la Sagesse.